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Les petits dossiers des Copains d'abord

Les petits dossiers des Copains d'abord

Souvenirs des années 70-80's : pubs, ciné, émissions télé, séries, dessins animés, jeux, jouets, produits disparus, bonbons, petites douceurs régressives, Casimir et l'île aux enfants

Publié le par Nath-Didile - Les Copains d'abord
Publié dans : #Jeux et jouets


En 1989 j'avais 19 ans donc je n'ai pas eu ce jouet mais je me souviens bien du spot télé et même si j'avais passé l'âge, j'aurais aimé l'essayer à l'époque, ça avait l'air magique ! J'ai enfin eu l'occasion de le tester en trouvant une boite complète il y a quelques temps et je n'ai pas boudé mon plaisir en recréant la fameuse tête de clown qu'on voit sur la boite et dans la pub.


 

Lite-Brite


L'histoire de la création de Lite-Brite (son nom original) est assez jolie : en 1966, Burt Meyer, Dalia Verbickas et Joseph M. Burck, créateurs de jouets à Chicago, étaient venus à New York pour le salon du jouet et s'étaient extasiés devant la beauté des vitrines ornées de centaines de lumières multicolores. Il leur vint aussitôt l'idée d'un jouet à base de petites lumières colorées.


Convaincus de pouvoir concevoir et construire un jeu utilisant ce concept mais sans utiliser des centaines d'ampoules, ce qui aurait été non seulement cher mais aussi dangereux à manipuler pour les enfants, ils le simplifièrent en réduisant la source lumineuse à une seule ampoule de 25 watts enfermée dans une boite.

Burt Meyer dirigea le projet, Dalia Verbickas proposa l'utilisation d'un matériau translucide pour capter la lumière et Joseph M. Burck conçut le jouet lui-même.
Ces trois créateurs faisaient partie de la société Marvin Glass and Associates à qui on doit de nombreux jouets populaires des années 60-70, notamment Attrap' souris, Docteur Maboul ou
Simon.


Le concept de Lite-Brite consistait en un panneau en plastique perforé placé devant l'ampoule et recouvert d'une simple feuille de papier noir. En insérant des chevilles/bâtonnets en plastique translucide coloré à travers le papier, on obtenait une image illuminée comme une enseigne au néon : simple, ingénieux et captivant.

Le projet a été confié à Hasbro pour une production de masse et lancé sur le marché américain en 1967 sous le nom Lite-Brite. Il fut ensuite produit par MB (Milton Bradley) sous la bannière Hasbro.

Ce jouet ne ressemblait à aucun autre sur le marché dans les années 1960 ce qui en a fait son succès immédiat.


Ci-dessous la boite originale de 1967.


Ici un extrait du catalogue de Noël de la chaine de magasins Sears en 1969.
Dans la boite originale, on trouvait 400 chevilles, 16 feuilles d'images pré-imprimées (clown, phare, train, bonhomme de neige, poisson, fleurs, etc.) et 4 feuilles vierges afin de créer ses propres dessins. Le jouet coûtait 6.49$


Lite-Brite fut un des best-sellers de Noël durant de nombreuses années.
Ci-dessous un petit garçon aux anges de le découvrir au pied du sapin en 1967.


Classé parmi les 100 meilleurs jouets de tous les temps par Time magazine en 2011, il a été intronisé au  "National Toy Hall of Fame" (le panthéon national du jouet) en 2022.


Lumirama


Lite-Brite est arrivé en France et en Espagne dans la seconde moitié des années 1970, importé par les fabricants de jouets France Jouets chez nous et Madel en Espagne, qui l'ont commercialisé sous le nom de Lumirama.



Allumer la magie !


Il est surtout ressorti en 1989 en France et a été renommé MagicLight.


La conception était donc assez simple : un boitier en plastique, éclairé de l'intérieur par une ampoule. La face avant était percée de nombreux petits trous qu'on recouvrait d'une feuille de papier noir opaque marquée de chiffres de 1 à 8, correspondant aux couleurs. Il suffisait d'enfoncer les petites chevilles colorées en plastique translucide dans le papier pour les faire s'illuminer selon le motif pré-imprimé, la lumière étant bloquée par le papier si les trous n'étaient pas percés. 


Il y avait 8 couleurs différentes avec les numéros de 1 à 8 : rouge (1), orange (2), jaune (3), vert (4), bleu (5), transparent (6), rose (7) et mauve (8).
L
es codes couleurs se trouvaient sur l'interrupteur pour allumer la lumière situé sur le haut du boitier du MagicLight.


Une fois toutes les petites chevilles placées au bon endroit, on pouvait allumer la lumière et la magie pouvait opérer !



Voici la pub télé de 1989 et sa chansonnette qui a marqué les enfants à l'époque : "MagicLight fait briller les couleurs dans la nuit... et tout s'éclaire par magie".
(cliquez sur l'image pour aller voir la pub sur le site de l'INA)


Le jouet dans le catalogue Toys “R” Us de Noël 1991. Il coûtait 129 francs.

 

A signaler : le Lite-Brite original américain fonctionnait sur secteur. Chez nous, il était alimenté par 4 grosses piles LR20, le rendant ainsi nomade.
Ci-dessous à gauche l'arrière du Lite-Brite. A droite le MagicLight et sa trappe à piles.

 



Produits dérivés
 

Des recharges de feuilles étaient vendus séparément en magasin. On pouvait aussi acheter des boites de chevilles de rechange (ci-contre à droite) car elles étaient vraiment petites et les enfants en perdaient régulièrement.
Toutes ces ventes supplémentaires étaient très rentables pour le fabricant.

Et pour vendre encore plus de produits dérivés, pour élargir la gamme et aussi pour que les enfants puissent recréer leurs personnages favoris, Hasbro et MB ont sortis des boites spécifiques avec des héros sous licence : Scooby-Doo, Star Wars, Muppet Show, Fraggle Rock, Mon Petit Poney, Transformers, Disney, etc.

En voici une sélection.

 

Il y a même eu des lettres, des chiffres et des accessoires pour créer des dessins et transformer le jouet en outil pédagogique.

 

Au fil des ans, Lite-Brite a été proposé sous différentes formes, notamment une version à écran plat avec des LED à l'intérieur du boîtier (à partir de 2010), une version tactile, un cube 3D et une édition FX qui tourne et joue de la musique.

Ci-dessous le MagicLight version 1995.

 



"Stranger Things"


Insolite : dans la série "Stranger things", les héros se servent d'un Brite-Lite !
Dans l'épisode 7 de la saison 4 (2016), Dustin, Lucas et sa petite sœur Erica tentent de communiquer avec leurs amis Steve, Robin, Nancy et Eddie, tous les 4 coincés dans le Monde à l'Envers.
Les 3 amis se souviennent comment Joyce utilisait des guirlandes de Noël pour communiquer avec son fils Will alors qu'il y était coincé. Malheureusement les amis n'en ont pas sous la main, mais se trouvant chez Mike à ce moment-là, ils réalisent que sa petite sœur possède un jouet Lite-Brite. Ils remplissent donc l'écran du jouet de chevilles pour que le groupe à l'envers puisse écrire des mots en les allumant à distance et communiquer avec eux afin qu'ils puissent les aider.


L'équipe créative de Netflix a créé une édition spéciale Lite-Brite inspirée des 4 saisons de Stranger Things avec 4 modes d'éclairage à changement de couleur : lumière blanche, flash continu, flash rotatif et flash alternatif. Il y a le logo du Hellfire Club, une gaufre, un Démogorgon, le camion à pizzas Surfer Boy, etc.


 



Mon expérience MagicLight


Je me suis amusée à reproduire quelques dessins mais j'ai trouvé ça un peu fastidieux et long (je ne suis pas un modèle de patience !). Il m'a fallu 15 bonnes minutes pour faire le clown et je suis allée très vite. Je me dis que pour un enfant, ça devait être très long pour faire un dessin avant de pouvoir le voir illuminé.


Et j'ai surtout trouvé encore plus long et très compliqué de retirer toutes les chevilles ensuite. Il m'a parfois fallu utiliser la pointe d'un couteau pour en déloger certaines, notamment dans les dessins compacts où elles sont serrées les unes contre les autres (le chapeau du clown par exemple). Sans les parents, ça devait être bien compliqué pour les petites mains de tout retirer, d'autant que c'est beaucoup moins amusant dans ce sens là forcément.

Autre inconvénient majeur : comme les chevilles doivent être enfoncées pour perforer les numéros, il est ensuite difficile de voir correctement les chiffres pour refaire les dessins. En théorie, chaque feuille ne pouvait être utilisée qu'une seule fois. Ceci dit, on pouvait deviner quand même une petite partie des chiffres. On pouvait aussi se référer visuellement aux modèles sur la notice ou la boite.

Ci-dessous un détail de la feuille du clown : difficile de savoir si ce sont des 3, des 5 ou des 6 une fois le papier percé, on n'aperçoit plus que le bas des chiffres.


Je suis quand même très contente d'avoir enfin pu tester ce jeu iconique.
Une fois terminé de poser toutes les chevilles et allumé la lumière, j'ai vraiment eu cette impression de féérique et magique. J'aurais adoré faire les dessins des Gremlins ou Ghosbusters ! 

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V
Sur les images que tu as rajoutées, j'ai retrouvé mon modèle de l'époque : le bleu pâle dans la boîte noire et blanche. Il était effectivement sur secteur et on peut voir que la prise était toute simple. Pour retirer facilement les chevilles, on séparait les deux plaques, on retirait la feuille noire et en renversant la plaque sur laquelle était le dessin, il suffisait d'appuyer sur la pointe des chevilles pour les faire tomber. Je t'avoue qu'à l'époque, c'était difficile d'en racheter quand on les perdait🥴. En tout cas, ça m'a vraiment fait plaisir de revoir tout ça 🤩
Répondre
N
Avec plaisir. Merci d'être revenu voir. C'est super si j'ai mis celui que tu as connu enfant. <br /> Donc ce Lumirama était mieux fichu que le MagicLight au niveau conception si on pouvait assez facilement retiré les chevilles. <br /> Oui je pense que les produits dérivés, c'était uniquement aux Etats-Unis. Dommage...
V
Cc Nath! <br /> Quand j'ai lu le titre de l'article, je me suis dit "1989, j'étais déjà trop grande pour avoir eu ce jouet". Et là, le choc quand j'ai aperçu le clown! Je l'ai reconnu tout de suite et mille souvenirs sont revenus en ma mémoire. Parce que j'ai eu ce jeu, mais au tout début des années 70 et je l'ai adoré ! Il s'appelait Lumirama ( on peut d'ailleurs en voir en vente sur certains sites.) Je suppose que le nom avait été changé pour s'adapter au marché français. Le plus dingue, c'est que les dessins à reproduire étaient exactement les mêmes. Je n'ai jamais oublié ce jeu, je passais des heures à m'amuser avec. Je me souviens même avec eu ma première décharge électrique avec sa prise ( je n'étais pas censée le brancher toute seule mais bon...)Alors un grand merci, Nath, d'avoir "ressuscité" cet objet si cher à mon cœur et à mon enfance !
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N
Coucou Val, merci pour ton message, je suis tellement heureuse de t'avoir permis de te rappeler de ce jouet ! Je ne savais pas pour Lumirama. Du coup je viens de faire des recherches et de rajouter un paragraphe sur cette version espagnole et française. Ca explique du coup pourquoi je trouvais super bizarre ce décalage de sorti chez nous. Merci donc à toi pour ces infos qui m'ont permis de compléter l'article.<br /> A bientôt autour de nouveau souvenir Val ! 🌸😘
N
Je devais vivre sur une autre planète à cette époque parce que ça ne me dit rien du tout. Mais je suis un peu plus âgée que toi, alors j'ai dû passer à côté ...
Répondre
N
Bonjour Nadine, merci pour ton comm. Oui l'âge joue beaucoup dans le fait d'avoir connu ou non. Le fait que j'ai un petit frère de 3-4 ans à ce moment là m'a permis de connaitre pas mal de jouets de l'époque. A bientôt :-)

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Dernière mise à jour : 29 octobre 2025

Bonjour à tous ! 
Soyez les bienvenus sur mon blog de souvenirs 70-80's.
Je m'appelle Nathalie, je suis née en 1970 et j'habite en banlieue bordelaise. Depuis toujours je suis passionnée par ce que j'appelle l'archéologie de l'enfance. J'aime entraîner avec moi d'autres nostalgiques dans un grand tourbillon des souvenirs afin de leur faire revivre ces deux magnifiques décennies.
Vous trouverez la liste complète de tous les articles par thèmes (avec les liens actifs qui y renvoient directement) sur le côté droit en descendant sur cette page.

N'hésitez pas à commenter et partager avec moi vos propres souvenirs sous chaque article, j'y répondrai avec plaisir. 
Merci et bonne visite ! 


Pour en savoir plus sur mon parcours nostalgique, cliquez sur la photo ci-dessous :

La vie n’a pas d’âge
La vraie jeunesse ne s’use pas
On a beau l’appeler souvenir,
On a beau dire qu’elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s’en va,
Tout ce qui est vrai reste là.

Jacques Prévert


 

 

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