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Les petits dossiers des Copains d'abord

Les petits dossiers des Copains d'abord

Souvenirs des années 70-80's : pubs, ciné, émissions télé, séries, dessins animés, jeux, jouets, produits disparus, bonbons, petites douceurs régressives, Casimir et l'île aux enfants

Publié par Les Copains d'abord
Publié dans : #Télé

VOUS, les parents, qui avez peur ! Qui regardez, impuissants, monter la violence et derrière les portes fermées de la crainte et de la tendresse retenez vos enfants et leur dites "Attendez" au lieu de leur crier "Allez !".

Vous qui redoutez notre échec et voudriez choisir nos directions; qui tremblez à l'avance des luttes que nous aurons à livrer et saignez des blessures dont nous souffrirons.

Vous qui, pour parler de votre jeunesse, employez des mots étrangers à la nôtre et réduisez le monde à la crainte que vous en avez.

Vous qui nous avez lu de si fantastiques histoires d'aventure et d'espérance et répondez "sécurité, sagesse, prudence" à notre fringale de vivre.

Vous, les parents, qui ne faites pas confiance à notre jeunesse.

Vous, les modèles dont l'enfant s'efforce d'imiter les gestes; dont il a appris par cœur les exploits fantastiques, qui avez conquis l'univers, fait reculer la mort et su parfois choisir celle-ci plutôt que de trahir ce à quoi vous croyiez; vous qui préférez aujourd'hui sécurité à liberté, ignorance à risque, silence à échange.

Vous qui blindez vos portes, piégez vos jardins et vous préparez à l'apocalypse.

Toi, l'écrivain, à qui les mots font peur : ceux qu'on vit et qu'on pleure, les mots-chanson repris par tous, le mot "bonheur", le mot "amour". Toi qui prétends parler des êtres et méprises ce qui emplit leur cœur.

Toi qui te ris des mots-tambour, des mots-drapeau, pureté, constance ou idéal, et nous offres en échange des mots savants sans espoir ni musique, que tu t'ingénies à changer quand nous les répétons.

Toi qui te gardes des passions, interromps ton élan et prétends ainsi survoler la souffrance.

Toi, jadis baladin ou poète, chantant démons et merveilles, acceptant de risquer ta vie pour faire éclater au visage de tous beauté et vérité.

Toi, le jongleur de mots, témoin aux yeux bandés, éloigné de la source. Toi qui peux tant et ne veux rien.


Toi, l'écrivain qui refuses ta confiance à la vie.


Vous tous !


Puisque la lutte est inévitable, la violence à nos portes et celles-ci destinées à être forcées, laissez nous préparer nos armes : de l'attente et de la peur ne peuvent naître que la fuite ou la paralysie. La lutte nous stimulera; les coups nous feront progresser.


Acceptez que nous choisissions notre avenir; que dans un monde qui ne sait plus vers quoi il va et craint sa destruction, nos buts soient différents des vôtres. Et si ce qui pour vous s'appelle "réussir" était "rater" pour nous ? Le seul danger que nous courrions serait, entre quatre murs à toute épreuve, à épreuve de souffrance, de plaisir, de poésie et de folie, de nous endormir pour nous réveiller vaincus sans avoir lutté. Ce serait, par peur du risque, de ne rien risquer et nous laisser aller au fil d'une eau sans vie où bientôt nous nous ne distinguerions plus le reflet de notre visage, où ne passeraient plus le rêve, ni l'espoir, ni la nécessaire utopie.


Laissez-nous trouver nos bonheurs, et si, à la grand-route que vous voudriez nous tracer, nous préférons les chemins hasardeux, pleins d'embûches mais aussi de soleil : ce sont sans doute ceux de demain.


Relisez les livres que vous aimiez, enfants. Ils vous parlaient de vous et emplissaient vos poitrines d'univers possibles. Les histoires qu'ils racontaient vous faisaient accepter de jouer la partie de la vie, parce que, derrière le visage qui pleure, il y a le visage qui rit et tout ce qui fleurit superbement avant de disparaître pour resurgir plus loin, fort du visage de l'éternité.


Parlez-nous de ce qui ne finira pas : de Dieu, si vous pouvez, de la beauté, du don de soi, de l'amour, de ce que l'on éprouve lorsqu'on a progressé ne serait-ce que d'un pas, ne fût-ce que dans l'obscurité.


Dites à ma naïveté "tu peux". Dites à ma faiblesse "Vas-y" et à notre jeunesse que la lutte n'est pas perdue et la paix toujours à reconquérir. Donnez-nous des raisons d'espérer, de nous réjouir et d'aimer. Redevenez exemples. Permettez-nous de devenir à notre tour modèle et adulte en nous ouvrant l'espoir.


Et toi, Confiance, mot marée qui balaie les doutes et la peur, j'ai la tête levée, j'ai les yeux ouverts, je cherche autour de moi, prête à te recevoir.

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Dernière mise à jour : 15 avril 2025

Bonjour à tous ! 
Soyez les bienvenus sur mon blog de souvenirs 70-80's.
Je m'appelle Nathalie, je suis née en 1970 et j'habite en banlieue bordelaise. Depuis toujours je suis passionnée par ce que j'appelle l'archéologie de l'enfance. J'aime entraîner avec moi d'autres nostalgiques dans un grand tourbillon des souvenirs afin de leur faire revivre ces deux magnifiques décennies.
Vous trouverez la liste complète de tous les articles par thèmes (avec les liens actifs qui y renvoient directement) sur le côté droit en descendant sur cette page.

N'hésitez pas à commenter et partager avec moi vos propres souvenirs sous chaque article, j'y répondrai avec plaisir. 
Merci et bonne visite ! 


Pour en savoir plus sur mon parcours nostalgique, cliquez sur la photo ci-dessous :

La vie n’a pas d’âge
La vraie jeunesse ne s’use pas
On a beau l’appeler souvenir,
On a beau dire qu’elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s’en va,
Tout ce qui est vrai reste là.

Jacques Prévert


 

 

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