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Je pense qu'on a tous en commun de chouettes souvenirs de sorties ou de voyages de fin d'année scolaire. C'était l'occasion de sortir un peu du cadre purement éducatif, de voir ses copains ainsi que les enseignants dans un autre environnement et d'aller découvrir de jolis endroits le temps d'une journée.
Toute la classe grimpait à bord d'un autocar tôt le matin, armée de sacs à dos et de pique-niques, pour aller visiter un monument, des vestiges, un musée ou juste aller se balader dans la nature.
(les images sont extraites des films "Le Maître d'école" et "Nos jours heureux")
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L’excitation de passer cette journée de découvertes et de "liberté" entre copains était mêlée à l'appréhension de partir loin sans ses parents. Parfois c'était seulement à quelques dizaines de kilomètres mais on avait l'impression d'avoir fait un très long voyage et d'avoir vécu une grande aventure !
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Voyage en autocar
Une fois les sacs et glacières rangés dans les soutes de l'autocar et montés à bord, il fallait rapidement prendre sa place et donc choisir à côté de qui on voulait être, occasionnant quelques chamailleries au passage, voire des vexations : "puisque c'est comme ça, je suis plus ta copine !".
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Assis devant, avec les instits ou les profs, il y avait les fayots, les premiers de la classe, studieux et calmes.
Et tout au fond, les caïds, les agités, ceux qui mettaient le bazar, faisaient du bruit et profitaient d'être à l'arrière pour faire des grimaces aux automobilistes à travers la vitre !
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Il y en avait toujours un ou deux de malades pendant le voyage, prêts à dégainer le sac à vomi. Ils se tenaient le ventre, avaient le teint blafard et des hauts-le-cœur. C'est ce qui arrivait à ceux qui avaient l'oreille interne fragile, qui lisaient ou jouaient au lieu de regarder la route. En cas de débordements, il fallait se boucher les oreilles pour ne pas entendre les bruits intempestifs produits par les petits malades sinon gare aux réactions en chaine !
Parfois durant le trajet, un instit ou un prof prenait la parole avec le micro pour nous donner des consignes pour la visite ou nous raconter l'histoire d'un lieu qu'on allait découvrir.
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Je me souviens qu'on chantait parfois tous en chœur des comptines et chansonnettes dans le car. Comme par exemple "Dans mon joli pays d'Espagne (olé)" où il faut répéter chacune des phrases qui composent les paroles avec les gestes qui vont avec. Je me souviens aussi de "Jeanneton prend sa faucille (larirette, larirette)", une chanson un peu coquine, qu'on nous laissait entonner sans problème à l'époque !
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On chantait aussi à tue-tête "chauffeeeeur si t'es champion, appuie sur l'champignoooon". Il fallait qu'il soit zen et patient, le pauvre !
Il y avait souvent une belle ambiance et un joyeux bazar dans le bus en rentrant malgré la fatigue et parfois la chaleur (ou justement à cause de ça), si bien que les enseignants avaient parfois du mal à contenir l'enthousiasme !
Et le soir, avant d'arriver à destination et de retrouver nos parents, il n'était pas rare que quelques enfants piquent un petit roupillon.
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Pour moi, les voyages scolaires ont l'odeur caractéristique de l'intérieur des bus mêlée à celle du gazole et des sandwichs au pâté de nos pique-niques. Bon évidemment, dit comme ça, ce n'est pas très reluisant mais c'est le souvenir olfactif que j'en garde !
Pique-nique
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Pour la journée, on troquait nos cartables pour des sacs à dos et des musettes. Nos mamans avaient préparé amoureusement nos pique-niques la veille ou le matin même : sandwichs au jambon blanc ou au pâté. Souvent c'était du pâté de foie (à propos je ne sais pas si vous vous souvenez de ces ouvertures faciles spécifiques pour les boites Olida, photo ci-contre à droite).
Les sandwichs étaient ensuite emballés dans du papier d'aluminium, ce qui fait qu'on avait parfois la désagréable surprise d'avoir un petit morceau d'alu dans la bouche en mordant dans le pain !
Les sandwichs étaient mous et tièdes mais on les trouvait bons quand même car on avait crapahuté toute la matinée et on avait faim. Et puis le plaisir de manger en plein air avec les copains ouvrait l'appétit.
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Je me rappelle que certains mettaient des chips dans leurs sandwichs pour les rendre croustillants !
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Pour les marques de chips, il y avait Flodor, Vico ou Crocky. En versions classiques lisses ou pommes-gaufrettes (je me souviens même des paquets de pommes-allumettes).
Pas de mini paquets quand j'étais enfant, on avait carrément les grands paquets qu'on se partageait. On s'amusait à les faire exploser en appuyant bien fort dessus et les chips tombaient par terre !
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Ma maman me mettait toujours des bâtonnets de carottes crues dans un petit tupperware car j'adorais ça. Les copains se fichaient de moi et j'ai longtemps eu comme surnom affectueux "petit lapin" pour cette raison. Mais au final, tout le monde voulait goûter !
A propos de tupperwares, les mamans y mettaient aussi parfois des salades composées avec du thon, du riz, du maïs, etc.
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On avait également des petites portions de fromage : Kiri, mini Babybel ou Vache qui rit.
A mon époque, pas de gourde de compote donc on avait un fruit pour le dessert, une banane ou une pomme.
Les parents glissaient aussi en général un paquet de biscuits dans nos sacs, comme les BN (dans leur BN box), les Pépito, les Crok’images, les Bamboula, les Captain choc, Les barquettes 3 chatons, etc.
Et parfois aussi des berlingots de lait concentré sucré Nestlé.
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Les plus chanceux avaient des bonbons et des barres au chocolat : des Mars, des Nuts, des YES, des Raider. Tout ça finissait par fondre et coller dans les sacs avec la chaleur, ça devenait écœurant à manger.
Il y avait aussi les Pic-nic break (bâtonnets à tremper dans le chocolat) ou les mini-barquettes de Nutella.
Pour boire, on avait des gourdes en plastique. Les fameuses gourdes blanches translucides avec bouchons à vis de couleur ou les gourdes arrondis opaques à gros bouchons.
La mienne était en métal avec un bouchon mécanique à levier/étrier. Il y en avait même en peau (gourde basque).
Nos mamans ajoutaient du sirop dans l'eau pour la parfumer, grenadine ou menthe en général. Mais ça avait quand même un arrière goût de plastique !
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Vêtements
On avait eu les consignes en amont par les enseignants sur des polycopiés : il fallait mettre des vêtements dans lesquels on se sentait à l'aise et de bonnes chaussures pour marcher ou courir, comme des baskets.
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On devait prévoir des chapeaux, casquettes ou bobs pour se protéger du soleil qui tapait fort parfois en mai-juin.
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Et évidemment on n'y coupait pas, on avait souvent droit au satané Kway au cas où il pleuve. Il était tout chiffonné en boule dans son petit sac-banane qu'on portait à la taille.
J'en ai parlé dans un grand dossier sur les "horreurs" qu'on a dû porter quand on était petit ICI.
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Divertissement
On avait le droit d'emmener quelques objets pour s'occuper dans le bus. Des jeux de voyages (dames, petits chevaux etc.), jeux de cartes, de 7 familles, rubik's cube, yo-yo, taquin, et aussi des magazines illustrés comme Pif ou Mickey. Et même des petites consoles portables si on en avait, Game & Watch et plus tard Game Boy.
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Je me souviens que pour un voyage en classe de 5ème, ma maman m'avait offert mon tout premier walkman, un Sony bleu et gris argenté (le TPS-L2 à droite, celui qui s'arrache actuellement à prix d'or et que je rêve de retrouver un jour). J'avais eu des cassettes avec le club Dial dont j'ai parlé dans un article ICI. Et je m'étais fait une compil en enregistrant mes titres préférés sur mon radiocassette à la maison. Je l'ai gardée, elle est en photo ci-dessous avec ma collection de walkmans. J'avais fait une bonne sélection de 1983-84, en laissant des blancs car je ne connaissais pas les titres (on n'avait pas Shazam à cette époque ! 😅).
J'avais une double-prise jack pour pouvoir écouter avec une copine sur le même walkman.
Ce qui est marrant c'est que je me souviens très bien de l'occasion pour laquelle j'ai eu ce fameux walkman mais j'ai complètement oublié l'objet de ce voyage scolaire !
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Ceux qui avaient des appareils photo pouvaient les emmener pour immortaliser le voyage, les lieux visités et les copains. Photos bien souvent ratées, mal cadrées ou floues. Mais ça, on s'en rendait compte seulement plusieurs semaines après, au développement, avec des surprises, des rires et parfois aussi quelques déceptions : "ah bon, faut un flash pour prendre des photos à l'intérieur ?". Car en effet à l'époque, il fallait rajouter un flash en supplément sur les appareils qui n'en étaient pas équipés.
Amener ses photos en classe et les partager ensuite avec les copains était toujours des moments sympas, de partage et souvent de rigolade en voyant les têtes et les grimaces !
Et plusieurs décennies après, on est toujours attendri de les revoir, ça rappelle de jolis souvenirs d'enfance.
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Moi j'avais un appareil type 110 (ci-dessous à gauche), les négatifs étaient tout petits et étroits. Je l'avais emmené lors d'une sortie en primaire.
J'avais aussi un Polaroïd, reçu en cadeau pour mes 10 ans, mais les pellicules étaient trop chères pour qu'on me laisse l'emmener en voyage (c'était 10 francs la photo à l'époque, 100 francs la pellicule).
Plus tard il y a eu les appareils photo jetables. C'était plus pratique et moins risqué si on les faisait tomber ou si on les perdait.
Ci-dessous, un petit assortiment des appareils, pellicules et flashs que j'ai dans mes collections.
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Souvenirs
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On avait le droit d'emmener nos porte-monnaies lors de ces excursions, avec quelques francs à l'intérieur, ce qui nous permettait l'achat de bonbecs, de cartes postales ou de souvenirs à rapporter à nos parents. C'était souvent des boules à neige, des porte-clefs, des magnets, des monuments miniatures, des livrets éducatifs des lieux visités, des stylos, etc.
Je me rappelle avoir ramené un collier avec des coquillages blancs à ma maman quand on était allé à la dune du Pyla en primaire. Collier que je ne lui ai jamais vu au cou maintenant que j'y pense ! 😅
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Mes souvenirs en photo
J'ai fait assez peu de photos durant mes voyages scolaires.
Je me souviens en CM2 d'une journée à Saintes (Charente Maritime) pour visiter la maison de l'écrivain Pierre Loti ainsi que les vestiges gallo-romains. J'ai gardé ces deux photos faites donc cette fin d'année scolaire-là (1980).
Celle-ci me fait toujours un petit pincement au cœur en la revoyant car l'un des copains sur la photo est décédé quand il avait 20 ans dans un accident de voiture.
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Et là le même jour pendant le pique-nique.
Quand je disais que les photos étaient souvent décevantes et mauvaises ! Mais bon, elles ont le mérite d'exister et me permettent d'illustrer ce dossier aujourd'hui !
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Ici voyage à Paris en classe de 4ème (1984), visite de Versailles le matin (puis l'Assemblée Nationale).
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Pendant la pause déjeuner.
Pour terminer en "beauté", une excellente photo faite dans le train corail du retour ! 😂