Aprés mon grand dossier sur les fournitures scolaires, j'avais envie de parler de tout un tas de petits souvenirs en vrac que l'école m'évoque et dont vous serez aussi nombreux à vous rappeler j'en suis sûre.
Salle de classe
On a tous eu à peu près le même genre de classe à l'école primaire, avec des bureaux assez identiques à ceux que l'on voit dans le film "Le Maître d'école" de 1981 ci-dessous. Bureaux et chaises attenants, dessins et croquis sur les murs.
Il fallait se plier en 4 pour attraper nos affaires sous les bureaux !
Je me souviens que pendant une récréation, dans la classe déserte, avec une copine on avait rangé tous les bureaux des copains en vidant notamment leurs sacs pour placer les cahiers dans leur casier. Ca partait d'un très bon sentiment mais la maîtresse nous avait puni. On n'a jamais plus recommencé.
Les revêtements au sol étaient en linoleum ou en carrelage à motifs géométriques.
J'ai l'impression qu'on a été nombreux à avoir eu des armoires vitrées à double portes au fond de nos classes. Certaines étaient décorées de jolies rideaux fleuris.
Voici les couloirs de mon ancienne petite école. J'avais réussi à y rentrer pour les élections présidentielles de 2007 car elle servait de bureau de vote. J'avais sauté sur l'occasion et j'y étais entrée avec beaucoup d'émotions, je n'y avais pas remis les pieds depuis 25 ans ! C'est fou car rien n'avait changé, à part la couleur des murs.
A l'époque il y avait des petits sacs en tissu fleuri à liens coulissants à chaque crochet, tous les mêmes, dans lequel on rangeait nos chaussons et nos rythmiques pour le sport.
Tableaux
A mon époque, les tableaux blancs n'existaient pas encore, il n'y avait que des tableaux noirs. En général, il y en avait un grand, qui pouvait s'ouvrir en 3 parties, fixé au mur (avec une lumière néon au dessus pour l'éclairer en hiver) et en général à côté un autre tableau sur pied et pivotant, comme on le voit ci-dessous.
On essuyait le tableau avec des brosses en bois et en feutre.
Qu'est-ce que j'enviais mes institutrices qui avaient de grosses boites de craies blanches et de couleurs à leur disposition. Moi je n'avais que des petites boites de 10 craies !
Outils des instituteurs
J'aimais bien quand les profs utilisaient les grands outils en bois, notamment le compas avec la craie. Ça dérapait sur le tableau et parfois ça crissait, c'était crispant !
Affiches scolaires
Il y avait de grandes cartes géographiques accrochées dans toutes les salles de classe ou dans les couloirs de nos écoles.
Quand j'en vois aujourd'hui sur des vide-greniers, je résiste à la tentation d'en acheter une, je les trouve très belles mais c'est tout de même très encombrant !
Je me rappelle particulièrement celle-ci qui était accrochée en permanence au mur de notre classe.
Il y avait également des affiches sur l'histoire, le corps humain, les animaux, les plantes etc...
A propos de cartes et de géographie, je me souviens avoir eu des petites cartes en plastique épais pour dessiner les contours de la France. J'en avais aussi une version transparente, ainsi qu'une carte de l'Europe.
Blouses et tabliers
J'ai porté des blouses jusqu'à la classe de CE2 (7-8 ans, autour de 1978). Ma maman devait coudre des petites étiquettes en tissu avec mon nom et mon prénom sur le devant du tablier.
Ci-dessous on me voit à 3 ans, 5 ans et 7 ans avec mes blouses bien 70's.
A noter sur la photo de droite, la coupe de cheveux Playmobil et le splendide col pelle-à-tarte qui dépasse !
A la maternelle, il valait mieux porter une blouse car on faisait souvent de la peinture et parfois avec nos doigts !
Bons points et images
A l'école primaire, on recevait des bons points quand on travaillait bien. Au bout de 10 bons points, on pouvait choisir une image. Et au bout de 10 images, on avait un petit livre. Je ne suis jamais allée jusque-là alors que pourtant j'étais une bonne élève, toujours première ou seconde de la classe. Mais je préférais garder mes images qu'avoir un livre.
J'ai trouvé celles-ci sur un vide-grenier il y a quelques années. Ca a fait remonter plein de bons souvenirs car j'ai eu celles avec des oiseaux et des papillons.
Cantine
Qui n'a pas regardé le nombre au fond du verre en demandant "t'as quel âge toi ?", "moi 25 ans et toi ?". Ce petit jeu a passionné des générations d'écoliers à l'heure du repas à la cantine !
En fait il s'agit juste du numéro du moule dans lequel a été fabriqué le verre.
Ces gobelets gigogne en verre trempé, créées en 1946, étaient solides et faciles à empiler, ce qui explique leur succès dans toutes les collectivités.
Quelle honte quand on en cassait un et que tout le monde se mettait à crier dans la cantine pour que le rouge nous monte aux joues !
Autre anecdote : celui qui avait le plus petit nombre de la tablée au fond de son verre devait aller chercher de l'eau.
Les blagues entre potes étaient légion à la cantine : dévisser la salière pour que les copains deversent tout dans leur assiette ou mettre de la purée sous les rebords des plats de service pour qu'ils s'en mettent plein les doigts en se servant !
Quelle joie lorsqu'en dessert on avait droit aux petits pots de glace à deux parfums, vanille-chocolat ou vanille-fraise, avec leur petite cuillère en plastique qu'on gardait ensuite toute l'aprés-midi.
Les jours de fête, comme Noël, l'épiphanie ou Pâques, on avait droit à un repas spécial, avec gâteaux ou chocolats en bonus, on attendait toujours ça avec beaucoup d'impatience.
Je me souviens de ces pichets en plastique avec un fond en couleur et des classiques pichets en inox par la suite au collège.
Les batailles de nourriture (pain, purée et autres) étaient légendaires à la cantine. Il fallait s'arranger pour que les instits ou les surveillants aient le dos tourné sinon on était bon pour une punition ou une heure de colle !
Les plus malins attendaient le jour où il y avait des petits pois au menu, le projectile était plus discret. La technique consistait à utiliser sa cuillère comme catapulte !
Photos issues du film "Le maître d'école" avec Coluche.
Sur la photo de droite, on aperçoit un de ces fameux pichets en plastique.
Savon jaune des toilettes
Le fameux savon rotatif de marque Provendi se trouvait dans toutes les toilettes des écoles. Contrairement à ce que pense la plupart des gens, il ne sentait pas du tout mauvais. Son odeur était même plutôt neutre. Je suis bien placée pour le savoir, j'en ai un fixé au mur de ma cuisine depuis de nombreuses années.
Dans leurs souvenirs, les gens associent l'odeur du savon à celle des toilettes elles-mêmes, peu ragoutantes il faut bien le dire en général !
Vaccin à l'école
Je ne sais pas vous, mais moi j'ai eu droit à la plume à vacciner contre le BCG (tuberculose) à l'école primaire.
On procédait à une petite incision superficielle afin d’y placer le produit à base de tuberculine. On était patraque durant la journée ou le lendemain et avec le temps la petite plaie se transformait en une petite cicatrice.
Certaines cicatrices étaient également causées par le vaccin contre la variole. Assez caractéristiques, elles étaient enfoncées, avec des lignes partant du centre vers l’extérieur. Nombre d'adultes aujourd'hui portent ces petites marques caractéristiques.
A noter que certains enfants à l'époque ont eu droit plutôt au timbre tuberculinique, un sparadrah imbibé de tuberculine était placé sur la peau qui réagissait (ou non).
"Le souffle c'est la vie"
A propos de la santé, je ne sais pas si d'autres que moi se souviennent de ces timbres distribués à l'école, on devait les vendre à nos familles. L'argent récolté allait à la Fondation du souffle qui luttait contre les maladies respiratoires et la tuberculose.
En parlant de timbres à vendre, il y avait également ceux de "Jeunesse en plein air", avec des jolies illustrations d'Hervé Morvan. La vente de ces timbres permettait à des enfants défavorisés de partir en vacances.
Un article complet sur le sujet ICI.
Premiers livres de lecture
Mon livre d'apprentissage de la lecture au C.P. s'appelait "Mico mon petit ours". je l'aimais beaucoup, l'histoire et les dessins étaient très mignons.
Je l'ai toujours aujourd'hui, je le garde porécieusement.
En voici quelques autres des années 70 et 80.
A propos de livres, je me souviens de ceux de conjugaison qui étaient un peu des engins de torture : le Bled et le Beschrelle. Moi j'ai eu le Beschrelle, je l'ai encore lui aussi.
Photo de classe
Chaque année on avait droit à la traditionnelle photo de classe. Le photographe répartissait les plus petits (dont je faisais toujours partie !) devant et les grands derrière.
J'ai beaucoup de chance, mes grands-parents achetaient toujours mes photos de classe, je les garde dans un album. J'arrive à me souvenir de presque tous les noms et prénoms de mes copains de classe.
Les photos ci-dessous sont issues du documentaire "Que deviendront-ils ?".
Ca donnait parfois de beaux assortiments de tenues oranges, de pantalons à carreaux, de robes écossaises et de grandes chaussettes. J'ai écrit un grand article sur ces "horreurs qu'on a dû porter quand on était enfant", c'est ICI.
Certains avaient de gros bobos aux genoux, cachés sous du mercurochrome, souvenirs cuisants de chute en vélo ou en patins à roulettes !
Cocottes en papier
On a tous connu j'en suis sûre les fameuses cocottes en papier qu'on s'amusait à faire en classe.
On mettait un point de couleur à l'intérieur, sur chaque triangle. Il suffisait ensuite de demander aux copains/copines quelle couleur ils voulaient choisir (ou combien ils en voulaient. En actionnant la cocotte, on comptait le nombre de fois où on ouvrait et fermait les doigts). Quand on dépliait le triangle, derrière le point de couleur, il y avait des gages à accomplir ou de courtes phrases du genre "tu es cool", "tu sens mauvais", "tu es jolie" etc...
Voici un petit tutoriel du pliage de la cocotte en papier pour pouvoir en réaliser un vous-mêmes (merci à Wikipédia). Il s'agit en fait du pliage de la salière.
Petits messages secrets
En classe, on s'écrivait beaucoup derrière le dos des instits et des profs. Un mot grifonné sur un coin de feuille, on pliait avec plus ou moins d'efforts artistiques et on transmettait discrétement au destinataire, soit directement, soit en passant par les copains en relais.
C'était un peu l'ancêtre des SMS !
Mots écrits sur la calculatrice
On l'a tous fait un jour ou l'autre quand on était à l'école ou au collège : on tapait certains chiffres et en retournant notre calcultette, on pouvait y lire des mots.
Le plus connu, c'est "LE SOLEIL" quand on tapait 713705.37.
Mais il y avait aussi "HELLO" et "ELLE.BESE" de très bon goût ! La petite histoire qu'il fallait raconter avec était très poétique également, souvenez-vous : "1 fille de 17 ans rencontre 9 mecs de 45 ans. Sur les 9, elle en choisit 1. Il vont dans un hôtel et prennent la chambre 3. Qu'est-ce qu'elle fait ?". On tapait en même temps les chiffres sur le clavier : 11794591 X 3 et ça donnait donc "ELLEBESE".
Voilà de quoi vous entraînez avec la correspondance chiffres/lettres.
Polycopiés
aaah l'odeur des feuilles fraîchement sorties de la polycopieuse ! Dès que la maîtresse les distribuait, on se les collait sous le nez en reniflant à fond la bonne odeur d'alcool à brûler, comme le font ces étudiants américains.
Pour faire un polycopié, en résumé il fallait écrire sur un feuillet spécial composé de 3 couches (appelé stencil avec une feuille carbone et une feuille parafinée), puis fixer le modèle obtenu sur le rouleau rotatif de la ronéotypeuse (c'est son vrai nom), remplir la réserve d'alcool, mettre une feuille vierge, tourner la manivelle et la feuille imprimée sortait de l'autre côté, toute humide d'alcool. Il fallait alors la laisser sècher.
En fait le stencil déposait une partie de son encre liquéfiée par l’alcool sur le papier destiné à la duplication.
Grâce à ce procédé il était possible de reproduire environ 30 copies nettes.
La couleur de l'écriture sur le polycopié était violine. Je me souviens qu'on avait aussi certaines feuilles avec du rose.
Le duplicateur à alcool a été l'un des premiers systèmes de copies en série utilisés dans l'enseignement (de 1920 à 1985 environ).
Etiqueteuse Dymo
Pour marquer nos affaires, il y avait les étiqueteuses de la marque Dymo. Il suffisait de tourner la molette pour sélectionner une lettre et ensuite de presser la gâchette pour que le ruban en plastique soit imprimé. A la fin, on sélectionnait l'icône des ciseaux et le ruban était coupé. Il n'y avait plus qu'à coller le morceau de ruban personnalisé sur ce qu'on voulait : livres, cartables, cartons de rangement etc...
J'adorais jouer avec celle de ma maman qui râlait un peu car j'usais le ruban un peu trop vite en écrivant n'importe quoi ! Je l'ai gardée et j'ai pu retrouver des rubans en vide-greniers. Je me suis donc amusée en écrivant le nom du blog.
Dernier jour de classe et fêtes de fin d'année
Le dernier jour de classe, on ne travaillait pas, bien sûr. Chacun amenait ses jeux préférés à l'école pour s'amuser avec les copains. Moi j'apportais notamment "Pièges" et "Canon noir" que j'adorais. J'amenais aussi mes jouets électroniques "Merlin" et "Simon pocket" que je prêtais à mes camarades de classe. De mon côté ça me permettait de jouer avec des jeux que je n'avais pas comme "Perds pas la boule", "Dix de chute" ou "Puissance 4".
J'adorais préparer les danses pour les spectacles de fin d'année, on en faisait tous les ans quand j'étais à l'école primaire. On commençait les répétitions 6 mois avant et c'était toujours une grande joie pour moi, j'ai toujours adoré danser.
Le jour du spectacle, on portait toujours des costumes, faits par des mamans ou des mamies couturières.
Je me souviens d'une année où une autre classe avait fait une chorégraphie sur un morceau de Jean-Michel Jarre, ils étaient tous habillés en argenté, genre futuriste. J'aurais adoré en faire partie !
Me voici en costumes lors des différents spectacles d'école.
Je n'ai pas connu les kermesses de fin d'année quand j'étais à l'école mais j'y ai participé avec mes enfants lorsqu'ils étaient petits. Ca n'a pas beaucoup changé, il y avait toujours des jeux d'adresses en tout genre, chamboule-tout, pêche à la ligne etc... Et les mamans amenaient des gâteaux confectionnés à la maison.
A propos de danse, je ne sais pas si certains ont connu comme moi les Landis, ces danses en groupes qui avaient lieu dans des stades. On était tous habillés en blanc et on tenait un accessoire de couleurs à la main, foulards ou éventails, en executant quelques mouvements gracieux.