Voici la 3ème partie de mon grand dossier consacré aux souvenirs d'école.
Le magazine s'est appelé "Gullivore" dans les années 90.
On pouvait y trouver des contes, des récits, des chants, des documents sur l’histoire, sur les découvertes scientifiques, sur la la nature, des activités manuelles, des jeux, des dessins à colorier, des découpages et tout un tas d'activités diverses et variées. Je me souviens en avoir eus quelques-uns chez moi.
J'en ai trouvé un avec joie sur un vide-grenier dernièrement.
Les maîtresses se transformaient en reines du recyclage pour nous faire faire des travaux manuels : boites d'allumettes, boites à oeufs, pots de yaourt, en plastique ou en verre, bouchons en liège, boutons, graines, coquillages, galets etc...
Il y avait un chat noir dessus car on en avait un à cette époque chez moi.
Pour la fête des pères, on faisait souvent des cendriers. Un objet qu'on n'aurait plus l'idée de faire fabriquer à des enfants de nos jours. Ca s'est transformé en vide-poches.
Je me souviens que certains jours on n'était pas du tout inspiré et qu'il fallait se creuser la tête pour imaginer un nouveau motif.
Il fallait remplir les cartouches manuellement (opération délicate si on ne voulait pas s'en mettre partout !).
Mon beau-père me ramenait des Rotring de différentes tailles de son boulot où il faisait des dessins techniques. J'en ai aussi utilisé bien plus tard quand j'ai fait des études de dessin publicitaire.
Au collège on faisait aussi pour la première fois de la peinture avec des tubes de gouache. A l'école primaire, c'était uniquement sous forme de petites pastilles.
J'étais super contente quand je réussissais à récupèrer du papier carbone, c'était marrant à utiliser pour écrire en double ou dupliquer des motifs.
On avait eu une petite formation en classe, sur les panneaux et les feux tricolores.
Ci-dessous des photos d'archive du journal Le Progrés en 1988.
Ensuite on était allé sur un petit circuit de la Prévention Routière qui se trouvait à 200 mètres à peine de l'école. On s'était bien amusé avec les vélos et les karts dans cette sorte de ville en miniature avec les petits panneaux et feux tricolores à notre échelle. C'était la première fois que je faisais du kart, j'avais trouvé ça génial !
J'ai appris il y a quelques années que ces fameux biscuits étaient fabriqués par Les Desserts Gavroche à Marseille, ils existent toujours apparemment, mais je n'en ai jamais regoûtés.
A propos de biscuits et gâteaux des années 70 et 80, vous trouverez un très grand dossier à déguster sur le blog ICI.
Parfois en classe on sentait flotter des effluves fruitées qui s'élevaient de la bouche des élèves qui suçaient leurs bonbecs au même moment (juste après les récrés en général).
Elle prenait bien son temps pour parcourir la liste alphabétique de haut en bas puis de bas en haut plusieurs fois de suite. Elle devait prendre un plaisir malsain à faire frémir les élèves.
Dans les années 70 et même 80, il n'était pas rare qu'un élève soit puni au coin (mais sans bonnet d'âne). Certains même se faisaient taper sur les doigts, tirer les cheveux, recevaient des gifles, des coups de pied aux fesses ou carrément des fessées. Ca parait dingue aujourd'hui mais ça arrivait pourtant parfois à cette époque.
Je me souviens que les travaux de couture était le vrai calvaire des garçons.
Nous voilà donc en train de prendre nos mesures les uns les autres avec des mètres-rubans : le dos, les bras, le tour de cou, des poignets etc.... Autant dire que dès le départ, le projet était foireux car personne n'a pris les bonnes mesures, c'était soit trop serré, soit trop lâche !
Par la suite on avait dû aller acheter le tissu de notre choix en magasin. Moi j'avais opté pour un splendide motif de palmiers bleus sur fond rouge, je ne sais pas trop pourquoi... l'influence de Magnum sans doute, on était en 1983 !
Ci-contre le célèbre détective privé avec une chemise dont le tissu ressemblait beaucoup à celui que j'avais choisi.
Après plusieurs semaines de cours d'EMT et de grosses galères devant nos machines à coudre, certains avaient fait le choix de faire des chemisiers sans manche puis sans col et carrément sans boutonnière afin de s'éviter du boulot supplémentaire et pour aller plus vite ! D'autres comme moi avaient demandé de l'aide à leur mamie (ou maman).
Autant dire que je n'ai jamais porté cette chemise, elle a fini dans un placard puis sans doute à la poubelle. Bref ce fut un véritable fiasco couturier, mais ça reste forcément un souvenir marrant.
C'est en EMT que j'ai appris à faire des madeleines, recette que j'ai refait de nombreuses fois chez moi ensuite.
Et c'est aussi en EMT que j'ai appris les rudiments de la diététique, les protides, glucides, lipides, où on les trouvait et où ils se cachaient ("ah bon, il y a du sucre dans les petits-pois ?!") .
C'était intéressant et instructif.
Anecdote qui m'avait marquée : on avait préparé un repas entier en EMT, de l'entrée jusqu'au dessert, et on était resté déjeuner en classe pour le déguster. Le plat principal était du porc au caramel. Une copine, qui était algérienne, était allée dire à la prof qu'elle ne pourrait pas manger le plat car c'était du porc et la prof lui avait rétorqué : "bah va te faire cuire un oeuf !".
On avait tous trouvé ça d'un goût très douteux, que ce soit pris au propre comme au figuré d'ailleurs.
En EMT on faisait aussi du cartonnage, du collage, du découpage. Ayant déjà un goût très prononcé pour les créations manuelles, c'était une de mes matières préférées.
On apprenait en Basic et en Logo.
Ci-dessous Laurent Fabius en 1985 avec des collégiens (Photo Derrick Ceyrac / AFP).
Ci-dessous des photos d'archive du journal Le Progrés en 1987.
J'aime beaucoup le slogan : "Le MO5, véritable R5 de la micro"
C'était drôle de tester sur les membres de notre famille la capacité à rouler sa langue en forme de gouttière.
Moi j'y suis toujours arrivé et je charriais ma maman et ma grand-mère qui n'y parvenaient pas malgré leurs efforts !
Il parait que cette capacité particulière n'a presque rien à voir avec la génétique, on l'a découvert depuis.
J'ai trouvé la pince en photo ci-contre l'autre jour sur un vide-grenier. De nombreux souvenirs me sont revenus en mémoire. Je me suis revue en train de tenir une éprouvette au dessus de la flamme en attendant que ça réagisse d'une manière ou d'une autre.
Je me rappelle d'un copain qui s'était brûlé le bout des cheveux en se penchant pour écrire sur son cahier près du bec Bunsen allumé. Ca sentait le cramé dans toute la classe !
A voir ICI.
Je préférais les cours de chimie à ceux de physique, même si faire des circuits et allumer des ampoules pouvaient être sympa aussi.
C'était le seul outil moderne qui était dans les collèges et les lycées à cette époque.
Il y avait la classique montée à la corde lisse qui nous gonflait tous, c'était pas facile.
J'ai découvert les agrés en 6ème : barres assymétriques, poutre, cheval d'arçons, j'aimais beaucoup. On avait toutes des justaucorps, des collants et des guêtres comme dans "Gym Tonic" à la télé !
Ci-contre à gauche, je pose fièrement à 13 ans chez mes parents avec mon justaucorps rose tout neuf, mes rythmiques aux pieds et ma montre à quartz blanche au poignet !
En dehors de ces tenues très féminines, au tout début des années 80, on portait des joggings Adidas à l'aspect un peu satiné. Ils avaient souvent une patte élastiquée sous le pied qui les faisait ressembler à des fuseaux et qui étaient particulièrement moulants (gênant pour les garçons parfois !). Heureusement ensuite sont arrivés les survêtements en tissu peau de pêche, beaucoup plus jolis et confortables.
Ci-dessous à gauche, le plus connu des survêtements Adidas : le Challenger. A droite on me voit passer la tondeuse à gazon avec mon survet' peau de pêche (une sous-marque je pense), autour de 1987.
Lors de mon année de 4ème, je m'étais inscrite aux cours de tennis avec le collège les mercredis aprés-midi. Ca me plaisait bien, sauf que je loupais toutes les semaines la fin des Mystérieuses Cités d'or, je devais partir 10 minutes avant la fin des épisodes si je ne voulais pas arriver en retard, c'était vraiment frustrant !
Ci-contre à droite en tenue de tennis à 14 ans.
Et puis ayant les cheveux longs déjà, je maudissais les bonnets en caoutchouc qui tiraient les cheveux et donnaient l'air idiot !
Je dois à ce prof la découverte de la magnifique Symphonie fantastique de Berlioz qu'il nous a fait étudier. J'en étais tombée amoureuse et je l'écoutais sans arrêt ensuite chez moi, sur le tourne-disque familial.
Heureusement il restait la flûte qu'on avait dû acheter en début d'année. Ce qui me plaisait surtout c'était de refaire le thème que Stellie joue à l'ocarina dans "Albator".
Un de mes copains passait son temps à manger des cachous Lajaunie, sa flûte avait fini par en être tapissée à l'intérieur, eurk ! Il s'amusait aussi à tester des sons avec la bouche pleine de chewing-gum !
J'empruntais assez rarement des livres. Il faut dire que chez mes grands-parents, où je passais beaucoup de temps, il y en avait un grand nombre (mon grand-père étant un fin érudit), c'était largement suffisant.
Je me souviens du bruit des coups de tampon sur les petites fiches d'emprunt des livres. Fiches qui quittaient les ouvrages pour être rangées dans des petits casiers en bois puis qui les retrouvaient au retour, souvent 15 jours après.
Ci-dessous mes carnets scolaires de la 6ème à la 3ème au collège Marguerite de Valois d'Angoulême.
C'est moi qui prenais le courrier dans la boite aux lettres en sortant du collège et à chaque fois ça me faisait très bizarre de voir cette enveloppe avec ma propre écriture !
Je n'ai jamais fraudé en dissimulant mes bulletins ou en imitant la signature de ma maman, ils n'étaient pas assez mauvais pour ça (j'étais une élèves plutôt appliquée et travailleuse) et puis de toute façon je n'aurais jamais osé.
Ci-dessous deux de mes bulletins de 6ème et 4ème et une enveloppe que j'ai écrite à l'encre turquoise, très à la mode en 1983-84.
Ci-dessous les dernières pages de mes carnets de 4ème et 3ème :
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Pour aller découvrir la quatrième partie du dossier, sur les jeux de la récré, c'est ICI.